Aller au contenu

Venez découvrir, au Château Noir à Giens, une célébration du vivant végétal.

Notre planète est devenue verte il y a 400 millions d’années, au Devonien, quand des plantes à racines, tiges et feuilles, sont sorties des mers et des fleuves pour investir les terres émergées. Les animaux ont suivi, toujours étroitement dépendants des plantes.
Nous avons longtemps nié, ou ignoré, ce rôle primordial du règne végétal dans la diffusion de la vie. Depuis quelques années, diverses études mettent enfin en évidence les capacités de communication, de mémoire, d’anticipation, de solidarité et d’adaptation des plantes, en un mot leur intelligence même si ce terme rebute encore les plus anthropocentrés.

Montrer la beauté et la force de vie des plantes est la raison d’être des jardins du Château Noir. Présenter toute la diversité de leurs formes, de leurs textures, de leurs couleurs, et aussi l’étendue de leurs capacités d’interaction entre elles et avec le milieu naturel dans cette vallée méditerranéenne.


Vous y verrez une collection de cycadales et en particulier d’Encephalartos africains, ces plantes très anciennes et archaïques, qui ont connu leur apogée au Jurassique en même temps que les dinosaures. Vous cheminerez au milieu d’une forêt de dragonniers, ces arbres succulents en forme de champignons géants qui prospèrent dans les îles de l’Atlantique comme le long de la Mer Rouge . Vous serez troublés par l’extraordinaire vitalité des grands Ficus « étrangleurs « ,qui recouvrent arbres et rochers de leurs racines, adoptant des formes presque animales, élégantes et menaçantes.

Vous déboucherez, en haut de colline, sur un petit étang alimenté par une source naturelle. Il est surplombé par une falaise couverte de cactées et autres plantes succulentes.
Mon intimité avec les arbres m’a aussi conduit à établir avec eux un dialogue singulier pour les aider à exprimer toutes leurs potentialités, aboutissant à des sculptures vivantes et évolutives. Vous verrez nombre de palmiers et d’arbres couchés se redressant dans un ballet étrange, des Ficus aux racines conquérantes ou formant d’impressionnants piliers,des phytolaccas avalant des statues de bronze
des métrosidéros perchés sur une souche d’eucalyptus…

Le jardin se présente comme une succession d’espaces, de « chambres « ,correspondant aux différentes terrasses, avec des ambiances différentes. L’idéal est de prendre son temps, de s’asseoir pour s’imprégner de chaque lieu et laisser la vie animale se réinstaller. De nombreuses possibilités de s’asseoir sont proposées, des bancs de pierre, de grandes dalles, et surtout des arbres et palmiers couchés.

Puisse chaque visiteur, en partant, porter sur les arbres un regard un peu différent, plus respectueux.